Quand la technologie relance la titrisation

L’apparition des ordinateurs et d’internet a profondément changé la donne dans l’économie. Il est devenu possible d’établir un lien commercial avec des instituts et des particuliers situés à quelques mètres de nous comme de l’autre côté de la Terre, et à régulariser tous les échanges qui peuvent être faits. De nombreux concepts se sont développés, comme la spéculation, le financement participatif, ou la titrisation. Si cette dernière existait déjà au préalable, elle s’est considérablement développée avec l’apparition des ordinateurs, l’intelligence artificielle, et la possibilité de les vendre et les acheter à n’importe qui dans le monde. Explications.

La titrisation : qu’est-ce que c’est ?

Revenons à la base du sujet : qu’est-ce que la titrisation ? Derrière ce nom barbare se cache un concept de vente et d’achat de dettes. Il permet à un créancier de transformer l’argent dû par son débiteur en une somme d’argent promise, qu’il est ensuite possible de vendre à autrui.

Pour expliquer plus dans le détail, prenons l’exemple d’une banque. Les banques peuvent, si elles le souhaitent, prêter de l’argent aux entreprises et aux particuliers. Ces derniers s’engagent alors à rembourser la somme due plus un pourcentage supplémentaire de cette somme. Mais la banque n’est pas obligée de juste recevoir des paiements réguliers qui remboursent peu à peu cette dette : elle peut aussi en faire un titre, dont la valeur est égale à la somme qu’il reste à rembourser. Ce titre pourra alors être racheté par un investisseur, qui recevra alors à son tour les paiements réguliers de remboursement de la dette, il y a eu titrisation de cette dette.

Il arrive que l’endetté, ayant reçu une grosse rentrée d’argent, puisse racheter lui-même ce titre, et ainsi rembourser sa dette d’un coup.

Titrisation : l’amélioration de la technologie

Si racheter la dette d’un autre n’est pas un concept novateur, l’apparition d’internet a permis de banaliser la procédure, et ainsi de faciliter les mouvements d’argent. Pour le débiteur, rien ne change, puisqu’aujourd’hui les paiements peuvent facilement se faire sur internet, rien ne changera et il pourra continuer à payer son crédit.

Pour le créancier au contraire, la titrisation permet de transformer cette dette en une source de liquidité immédiate, dans le cas où le besoin d’argent se fait sentir, le titre peut être vendu pour la somme totale de ce qui reste à payer et pour le débiteur, à nouveau, rien ne change.

Un organisme de prêt d’argent peut donc, grâce à la titrisation, prêter de l’argent bien au-delà de ses moyens en transformant en titre chacune des dettes contractées, à condition bien sûr de leur trouver ensuite un acquéreur : l’organisme joue alors le rôle d’intermédiaire entre les investisseurs et les instituts ou particuliers en manque d’argent.

En résumé

La titrisation permet donc, en résumé :

  • De vendre des actifs, autrement dit, de transformer un portefeuille illiquide (qui n’a pas de valeur en tant que telle) en titres liquides
  • De transférer les risques d’un crédit en cédant la dette à un investisseur, particulier ou institut, plus en mesure d’encaisser l’éventualité d’un non-paiement ou d’un retard de paiement
  • Une meilleure gestion de son bilan en tant que prêteur d’argent, puisqu’au contraire des portefeuilles illiquides, les titres liquides peuvent être déclarés en tant que revenus et donc témoigner d’une activité, alors que la simple promesse de dette ne peut être déclarée en tant que telle

À noter que souvent, les banques ne notifient pas leurs clients lorsqu’elles font cession de leur dette transformée en titre à un investisseur, et restera leur interlocuteur en cas de problème. Malgré la titrisation, elles continueront donc de jouer un rôle dans la transaction puisqu’elles rembourseront le nouveau propriétaire du titre et recevront l’argent du client, ceci afin d’alléger pour les deux parties la somme dépensée en une seule fois.