Payer son repas sans sortir son portefeuille

En France, nous prenons le temps de déjeuner le midi, de façon à couper la journée en deux. Ce n’est pas le cas chez certains de nos voisins, où la pause est raccourcie et le déjeuner ne ressemble pas vraiment à un repas. Chez nous le repas est sacré et, même si l’on ne fait pas un banquet chaque jour, on prend au moins le temps de bien se nourrir. Si aujourd’hui on ne boit plus de vin ou presque au déjeuner, il fut un temps pas si lointain où déjeuner équivalait aussi à boire chacun un quart de vin. Bref, l’image que l’on a de nous à l’étranger, celle des gastronomes qui ne manquent pas une occasion de se régaler, n’est pas usurpée.

Le déjeuner : une tradition avant tout

Cette tradition du déjeuner est même ancrée dans la vie économique de notre pays. On dit même qu’entre midi et deux, c’est-à-dire entre 12h et 14h, c’est un moment où l’on ne peut pas être joint, ou bien un moment durant lequel on ne sera pas nécessairement à son poste de travail. Les entreprises françaises, dans lesquelles on a parfois deux heures effectives de pause à midi, mais plus souvent une seule (tout de même), proposent à leurs salariés le chèque déjeuner. Cela signifie que l’entreprise finance le repas de ses collaborateurs à hauteur de 50 %. En clair, pour un chèque déjeuner de 10 euros, l’entreprise en paye 5 et les 5 autres sont prélevés sur le salaire.

Les avantages sociaux en France

Dans les entreprises internationales qui ont des bureaux en France comme à l’étranger, on est toujours surpris de voir à quel point les salariés français bénéficient d’avantages sociaux, parce que ceux-ci n’ont pas d’équivalent ailleurs. Le chèque déjeuner en est un exemple, mais les quatre semaines de congés aussi, sans parler des RTT ou encore des indemnités de départ et du préavis de départ en cas de licenciement. Les salariés français bénéficient aussi d’une couverture santé qui rend parfois leurs collaborateurs étrangers jaloux.