La voiture autonome passe à la vitesse supérieure

Il s’agit du rêve caressé par de nombreux conducteurs depuis maintenant plusieurs générations. La voiture autonome, qui se conduit elle-même sans avoir à poser les mains sur un volant, s’annonce ni plus ni moins comme l’automobile de demain. Les concepteurs n’en sont plus à leur coup d’essai, et il va sans dire qu’une telle innovation a de quoi séduire. Focus sur un phénomène qui ne tardera plus à arpenter nos routes.

La voiture autonome introduit des enjeux économiques de taille

Ça ne fait aucun doute, l’apparition des véhicules autonomes s’accompagnent de grands enjeux économiques et sociaux, à commencer par l’assurance auto.

Avec l’apparition des modèles autonomes sur les routes, les assureurs tels que Maaf.fr devront adapter leurs formules et leurs garanties. La conduite ne sera plus la même, les risques non plus, et les profils de conducteurs s’en trouveront radicalement transformés. Mais d’autre part, il sera plus aisé de reconstituer le déroulement des faits en cas d’accident en raison de l’enregistrement des données.

En termes de sécurité, cette innovation annule le facteur humain et réduit les risques d’accidents routiers. Mais cette amélioration de la sécurité au volant s’accompagne indéniablement d’un certain nombre de problématiques : exposition au piratage (hacking, cyberterrorisme), contraintes climatiques ou liées à l’état des infrastructures du réseau routier, perte d’attention favorisant les actes de criminalité (comme le car-jacking)…

Par ailleurs, le prix d’achat de ces véhicules risque d’être trop élevé pour être immédiatement accessible à une grande partie de la population. En résultera une période transitoire où cohabiteront des modèles autonomes et des modèles classiques. Cette situation devra donc être envisagée et encadrée afin de limiter les risques de dysfonctionnement.

Des enjeux technologiques sont également à mentionner, tels que la durabilité des batteries, ou les modes de communication entre deux modèles issus de constructeurs différents.

De nouvelles problématiques sociales et dilemmes

Sur le plan social, l’arrivée de ces nouvelles voitures s’annonce comme un véritable chamboulement. Les villes devront notamment adapter leurs infrastructures à la circulation de ces nouveaux véhicules.

De plus, de grands noms tels que Google se retrouveront en concurrence direct avec les actuels leaders des transports et d’une partie des services publics. Cette mutation profonde pourrait engendrer des mouvements de licenciement d’une part, pas forcément toujours compensés par des recrutements par ailleurs.

A la dimension sociale s’ajoute des problématiques d’ordre éthique, puisqu’il sera question du contrôle, de l’accès et de l’usage des données récoltées et enregistrées par ces véhicules. Et en cas d’accident imminent, des choix devront être effectués par la programmation des nouveaux modèles : quelles vies seront préservées en priorité, celle d’un piéton, du conducteur, des éventuels passagers ? Ces règles devront être définies par les constructeurs et se heurteront à l’opinion publique.

Même constat en ce qui concerne les délits et les infractions au code de la route : il s’agira de définir qui pourra verbaliser ces nouveaux moyens de locomotion, et qui pourra être tenu pour responsable entre le conducteur ou sa machine. Dans le même ordre d’idée, se posera la question du permis de conduire, de son caractère moins indispensable, et de l’âge légal minimum pour conduire. Les examens du code de la route seront peut-être amenés à se transformer pour s’adapter à ces nouveaux modes de conduite.

Zoom sur K-City et M-City, villes fantômes dédiées aux tests automobiles

C’est en Corée du Sud qu’a été créée la ville de K-City, spécifiquement conçue pour tester la voiture autonome. Cette décision a été prise à l’échelle gouvernementale, par le ministère des transports coréen, dans le but de favoriser de bonnes conditions pour la recherche et le développement du concept.

Sur plus de 355 000 m² s’étendent des édifices semblables à ceux que l’on peut trouver dans une ville classique, ainsi que des routes, des emplacements de stationnement, des intersections et même des autoroutes. Il s’agit tout bonnement d’une véritable agglomération, quasiment dépourvue de toute vie humaine. Ces infrastructures sont exclusivement dédiées à l’élaboration et à la mise à l’épreuve de ces nouvelles technologies.

On peut donc penser que des enseignes sud-coréennes telles Samsung, Hyundai ou encore SK Telecom se retrouveront sur place pour effectuer leurs mises au point. Cette idée d’envergure coûte au gouvernement coréen l’équivalent de 17 millions de dollars, une somme qui se justifie par l’enjeu majeur représenté par le développement de la voiture autonome, tant au niveau économiques que pour le prestige national.

La création de KCity fait écho à celle de M-City, érigée en 2015 aux Etats-Unis, sur le campus de l’Université du Michigan près de Détroit. Signe que partout à travers le globe, les pays ont saisi l’importance des véhicules autonome et de son développement. Il va sans dire que dans les prochaines années, les modèles seront de plus en plus près d’une mise en circulation à grande échelle, et ce que ces sites de test y auront largement contribué.

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